Quand je n’arrive pas à écrire, que l’inspiration ne vient pas facilement, ou du premier coup, j’ai tendance à ressentir de l’énervement, voire de la colère…

Alors, je me suis dit que cela ferait un bon sujet pour des articles, ma colère !

J’ai cherché à comprendre la colère à plusieurs reprises, dont récemment encore, et elle m’en a appris beaucoup sur moi. Apprendre sur moi, j’adore parce que ça me permet ensuite d’apprendre à faire autrement, pour m’améliorer et mieux la vivre ! Et donc de mieux vivre tout court, car il faut en être conscient : on trouvera toujours en ce Monde des raisons pour se mettre en colère

Voici donc la première partie avec cet article. Je vais vous livrer quelques exemples personnels, avant de vous parler, la semaine prochaine, de ce que j’ai compris et appris de cette colère et comment l’éviter, dans la mesure du possible.

Les situations qui provoquent ma colère.

Avant d’évoquer ces situations, j’aimerais préciser que la colère chez moi a tendance à survenir davantage, lorsque je suis contrariée ou plus fatiguée que d’habitude. 

Je distingue au moins trois formes d’expression de ma colère :

  • Les cas où je suis en colère contre quelqu’un.
  • Les fois où je suis frustrée, “à cause de mon handicap”
  • Et les cas où c’est plutôt une colère ressentie contre moi-même.

Je peux être en colère contre quelqu’un, lorsque je ressens que cette personne s’est comportée de façon injuste (cf mon article de la semaine dernière.), ou quand je perçois qu’elle veut imposer à l’autre (à moi ou à un proche) sa volonté ou sa vision des choses.

Je suis en colère quand on ne laisse pas non plus quelqu’un être et se comporter tel qu’il est vraiment, qu’on ne le laisse pas prendre la place qu’il mérite d’avoir (comme tout le monde)

Par rapport à mon handicap, je suis en colère quand je ne reçois pas le soutien ou l’aide dont j’ai besoin dans l’immédiat, que je suis obligée d’attendre ou de faire sans.

Je peux aussi facilement m’irriter lorsque je m’aperçois que mon handicap m’empêche de faire quelque chose que j’aurais envie de faire “comme tout le monde”. Ne serait-ce même parfois, quand je suis plus fatiguée et que je désespère que les choses me prennent pluuuus de temps que la “normale” ! Du genre : une douche qui dure 25 minutes minimum ! Et 25 minutes, c’est quand je ne me maquille pas.

Contre moi-même, je suis toujours en colère après que je me sois mise en colère ! (voir plus loin, mon dernier exemple concret.)

Je ressens aussi de la colère envers moi, quand je n’arrive pas à faire quelque chose facilement, ou du premier coup.

Origines

La période où j’ai commencé à m’énerver de ne pas réussir facilement remonte au lycée, au moment des devoirs.

Si je n’arrivais pas à comprendre ce qu’on attendait de moi dans l’exercice, j’allais d’abord relire le cours. Si après ça je ne comprenais toujours pas comment répondre aux questions, ça m’énervait et je laissais tomber. J’attendais le cours et la correction.

J’ai bien une petite idée de l’origine de cette impatience et de cet énervement contre moi, quand je n’y arrive pas du premier coup. Dès le début de ma scolarité, je n’ai jamais vraiment eu de difficultés. Contrairement à mes deux petits-frères qui ont eu plus de mal, j’étais plutôt bonne élève, et c’est quelque chose que j’ai souvent entendu de la bouche de ma mère :

“Ah ! Avec Ludivine, on n’a pas de problème ! Elle n’a pas de difficulté, elle se débrouille très bien toute seule !” ou encore (à mon petit frère) : “Regarde ta sœur, elle réussit elle.”

Alors je pense que Ludivine s’est obligée à réussir ! Puis comme “Ludivine n’a pas de difficultés”, lorsqu’elle en avait petite elle ne pouvait pas comprendre que c’était normal, qu’elles faisaient partie de l’apprentissage. Et comme enfin “Ludivine se débrouille très bien toute seule”, elle ne demandait jamais non plus d’aide quand elle en avait besoin… 

Vivre la colère.

Hormis l’épisode récent du chat, dont j’ai parlé dans mon précédent article et qui m’avait fait vivre une forte colère, l’avant-dernière fois où je me suis laissée emporter par la situation, j’ai pris conscience qu’il fallait que je revoie ça.

Un peu comme pour la voiture, fallait que je fasse une révision… Que je réapprenne comment mieux la gérer.

Depuis ce matin, j’essaie de raconter cette dernière situation, mais vous savez quoi ? Cela m’énerve ! Le fait de l’écrire me replonge émotionnellement dans mon côté “je ne suis pas fière de ce que j’ai dit ce soir-là” et je n’ai pas envie d’en reparler.

Pour la résumer vite fait : On est le soir, j’ai eu une grosse journée où je n’ai pas pu me reposer. On est chez mes parents pour seulement quelques jours. On attend que mon père, lui-même handicapé, rentre pour dîner tous ensemble en famille. Ce n’est pas souvent qu’on se voit : deux ou trois fois par an, alors ce moment du repas était quelque chose d’important pour moi.

Quand mon père est arrivé, il n’a pas pu rentrer à la maison. Il a attendu plus d’une heure dans sa voiture, parce qu’un homme s’était mal garé, et cela empêchait mon père d’accéder à l’arrière de la maison, là où il passe pour rentrer, parce que devant il y a des marches.

Quand le gars est revenu, il s’est excusé mais j’ai trouvé qu’il était malhonnête et faux. Puis il a prononcé une simple phrase pour nous critiquer, et c’est ce qui m’a fait sortir de mes gonds. 

Après la colère

Franchement, après m’être énervée comme ça, je n’étais vraiment pas bien ! Je m’en voulais d’avoir répondu au gars de cette façon-là ! C’était minable, bas, petit. Je n’étais absolument pas fière de moi. J’ai cruellement manqué de self-contrôle.

Ce que j’ai pu dire n’était absolument pas non plus en accord avec la personne que je souhaite être au fond de moi. Je me sentais mal. J’avais envie de me faire toute petite, de revenir en arrière pour refaire le film qui venait de se passer. Mais ça, c’était impossible ! 

Vous n’êtes déjà pas fière de vous après avoir explosé comme ça, mais en plus vous provoquez et subissez aussi, comme si vous n’en aviez pas vécu assez, la colère de votre entourage…

Mon ami était choqué et littéralement en colère contre moi : « C’est pas possible, tu ne peux pas dire ça ! Imagine si cette personne revient et s’en prend à la maison de tes parents, ou à tes parents eux-mêmes !? » (Je ne ressentais pas du tout cette peur à ce moment-là. Après non plus, car je ne suis pas de celle qui cède encore à la psychose…)

« Et comment tu géreras ta colère quand on aura nos enfants !? » (Ben oui, là j’avais dit des gros mots…) Oups.

 

Juste après cet épisode, je me suis dit qu’il était vraiment temps pour moi de retravailler là-dessus. Déjà quelques jours avant, je m’étais énervée verbalement (noms d’oiseaux) sur l’interlocutrice que mon ami avait eue téléphone, en haut-parleur. La personne de son assurance avait prétexté ne pas pouvoir résilier son contrat, et moi je trouvais simplement bidon le motif invoqué…

 

La semaine prochaine, j’évoquerai donc ce j’ai fait pour apprendre à mieux gérer ma colère.

Et vous, quels sont les situations où vous avez éprouvé une forte colère ? Avez-vous compris ce qui (en vous) l’avait déclenchée ?

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Ludivine Lesénéchal

Ludivine Lesénéchal

La colère (1/2)

Je suis “3 en 1” ! Coach en écriture, correctrice et formatrice d’adultes.

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